L'avis de Mediafilm

Le Français Julien Rigoulot a placé son premier long métrage, en partie autobiographique, sous le signe de l’altruisme et de l’empathie. L'écriture – avec l’aide de quatre collaborateurs – en est cependant maladroite et inaboutie. En cause, l’approche trop sommaire et pas toujours très subtile de thèmes profonds tels la perte de l’innocence, les rapports père-fils ou les valeurs chrétiennes. Du reste, le traitement de la prémisse abracadabrante est beaucoup trop sage, à l'instar de la très mécanique mise en scène de Rigoulot. Chiche en humour et en autodérision, cette comédie bienveillante offre néanmoins un bel exemple de l’étendue du registre dramatique d'Antoine Bertrand (AU REVOIR LE BONHEUR). Ce dernier campe avec naturel et nuance un déraciné optimiste, qui redécouvre la beauté de la vie après des mois de galère. À ses côtés, Gérard Darmon (LE COEUR DES HOMMES) cabotine dans la peau d’un soixante-huitard affaibli par la maladie.

Charles-Henri Ramond