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Madame de Sévigné

Fr. 2023. Drame de Isabelle Brocard avec Karin Viard, Ana Girardot, Cédric Kahn. Au milieu du XVIIe siècle, la marquise de Sévigné entame avec sa fille une correspondance assidue, qui révèle son immense talent de femme de lettres. Réflexion universelle sur les fossés intergénérationnels. Approche un brin académique. Mise en scène intimiste. K. Viard convaincante. (sortie en salle: 10 mai 2024)

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Madame de Sévigné (Madame de Sévigné)

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Fr. 2023. Drame de Isabelle Brocard avec Karin Viard, Ana Girardot, Cédric Kahn.

Au milieu du XVIIe siècle, la marquise de Sévigné entame avec sa fille une correspondance assidue, qui révèle son immense talent de femme de lettres. Réflexion universelle sur les fossés intergénérationnels. Approche un brin académique. Mise en scène intimiste. K. Viard convaincante. (sortie en salle: 10 mai 2024)

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Paris, 1668. La marquise de Sévigné introduit sa fille Françoise à la cour de Louis XIV dans l'espoir de lui trouver un mari digne, susceptible de consentir à son indépendance. Mais l'attention et la main baladeuse du roi ont tôt fait d'entacher la réputation de la jeune femme, qui peu après se résout à épouser le comte de Grignan, lieutenant-général de Provence. Après la naissance de sa fille, Françoise quitte Paris pour rejoindre son mari qui l'attend, et à qui elle donne bientôt un fils. Madame de Sévigné sublime sa douleur d'être séparée de sa fille en entamant avec elle une correspondance assidue, qui révèle un talent de femme de lettres qui n'a rien à envier à celui de ses compagnons de salon tels François de La Rochefoucauld et Madame de La Fayette. Très vite, la relation de la mère et de la fille se heurte à la volonté de cette dernière de se mettre docilement au service de son mari. Cherchant à obtenir pour sa province la faveur du roi, celui-ci aura besoin de l'influence de sa belle-mère pour y parvenir.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Les Anglais savent s'y prendre avec les films d'aristocratie, de cours et de salons. Les Français semblent avoir perdu la main depuis les déjà lointains RIDICULE, L'ANGLAISE ET LE DUC et LES ADIEUX À LA REINE. C'est le bilan qui nous vient à l'esprit devant ce portrait un brin académique de la marquise de Sévigné. On sent du reste l'économie budgétaire dans la mise en scène intimiste, avec ses plans serrés et ses décors de salle de musée réquisitionnée à la journée. Bref, la forme (bien que jolie) ne donne pas la pleine mesure de l'esprit et de la modernité de l'épistolière de génie campée avec conviction par Karin Viard. La cinéaste parvient toutefois à faufiler dans sa chronique (le récit se déroule sur une dizaine d'années) le poids des attentes d'une mère sur sa fille, et la résistance de cette dernière, conformiste et docile. Sur ce point, MADAME DE SÉVIGNÉ prend valeur de réflexion universelle sur les fossés intergénérationnels, tout en livrant au bénéfice de l'auditoire contemporain un nouvel exemple de féminisme avant l'heure.

Texte : Martin Bilodeau

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