Can. 2023. Documentaire de Geneviève Dulude-De Celles . Sur un an, le parcours physique et émotionnel d'une jeune doctorante et professeure à temps partiel de 29 ans, atteinte d'un cancer du sein. Incursion honnête, parfois timide, dans l'intimité d'une personne combative. Filmage arraché au réel. Ensemble faussement désorganisé. (sortie en salle: 29 septembre 2023)
Sur un an, le parcours physique et émotionnel d'une jeune doctorante et professeure à temps partiel de 29 ans, atteinte d'un cancer du sein. Incursion honnête, parfois timide, dans l'intimité d'une personne combative. Filmage arraché au réel. Ensemble faussement désorganisé. (sortie en salle: 29 septembre 2023)
Quelle est la première qualité du documentaire LES JOURS? L'honnêteté avec laquelle la réalisatrice d'UNE COLONIE et BIENVENUE À F.L. a pénétré dans l'intimité de son sujet. La cinéaste la livre à notre regard, à notre écoute, non pour la glorifier ou en faire une héroïne, mais pour illustrer l'impact d'une balle courbe sur le destin d'une personne entière, faillible mais combative. Avec dextérité, Geneviève Dulude-De Celles intercale dans le récit les images du journal de bord de Marie-Philip, pour conférer à son film arraché au réel (mais au fond très organisé et structuré, malgré ses formats d'images variables) la puissance d'une chanson à deux voix. Signalons toutefois une brèche dans cette honnêteté: la timidité parfois malaisante de la réalisatrice pour occulter ou ne pas nommer certaines choses, notamment l'abnégation muette et l'optimisme forcé de l'entourage de Marie-Philip.
Texte : Martin Bilodeau