Can. 2023. Comédie dramatique de Louise Archambault avec Patrice Robitaille, Élise Guilbault, Sébastien Ricard. Héritier d'une vaste propriété en Gaspésie, un curé montréalais part s'y installer pour l'été, en compagnie des itinérants qui habitent son église délabrée. Propos humaniste atténué par un scénario superficiel et procédural. Galerie d'archétypes. Réalisation sage et sans aspérités. Beaux paysages. Registres de jeu variables. (sortie en salle: 14 juillet 2023)
Héritier d'une vaste propriété en Gaspésie, un curé montréalais part s'y installer pour l'été, en compagnie des itinérants qui habitent son église délabrée. Propos humaniste atténué par un scénario superficiel et procédural. Galerie d'archétypes. Réalisation sage et sans aspérités. Beaux paysages. Registres de jeu variables. (sortie en salle: 14 juillet 2023)
Le scénario superficiel et procédural de Marie Vien (LA PASSION D’AUGUSTINE, ARLETTE) atténue grandement la portée de son propos humaniste sur la tolérance, la justice sociale et le pardon. Un propos valable, hélas verbalisé par une galerie d’archétypes défendant l'une ou l'autre des problématiques auxquelles le Québec moderne fait face: alcoolisme, jeu compulsif, transidentité, syndrome du stress post-traumatique, suicide chez les jeunes, etc. Et malgré son potentiel dramatique, la transformation du protagoniste au cours de cet été crucial laisse de glace, en raison du jeu sans relief de Patrice Robitaille. Guy Nadon et Martin Dubreuil, énergiques et truculents en itinérants trouble-fête, lui volent souvent la vedette. Sébastien Ricard surjoue sa partition de petit maître autoproclamé des lieux, à l’inverse d’Élise Guilbault, dont la religieuse dévouée et terne semble sortir d’un autre film. Sage et sans aspérités, la réalisation de Louise Archambault n’a pas le souffle et l’inspiration de ses meilleurs films (GABRIELLE, IL PLEUVAIT DES OISEAUX). À tout le moins, les beaux paysages de la Gaspésie sont bien mis en valeur.
Texte : Louis-Paul Rioux