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L'Abbé Pierre: Une vie de combats

Fr. 2023. Drame biographique de Frédéric Tellier avec Benjamin Lavernhe, Emmanuelle Bercot, Michel Vuillermoz. Prêtre, résistant et député, Henri Grouès, sous le nom de l'abbé Pierre, a voué sa vie aux sans-abris du monde entier. Portrait honnête et inspirant d'une figure majeure de la lutte à la pauvreté. Traitement épisodique, parfois scolaire. Mise en scène vigoureuse. B. Lavernhe parfait dans le rôle-titre. (sortie en salle: 22 décembre 2023)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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L'Abbé Pierre: Une vie de combats (L'Abbé Pierre: Une vie de combats)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

Fr. 2023. Drame biographique de Frédéric Tellier avec Benjamin Lavernhe, Emmanuelle Bercot, Michel Vuillermoz.

Prêtre, résistant et député, Henri Grouès, sous le nom de l'abbé Pierre, a voué sa vie aux sans-abris du monde entier. Portrait honnête et inspirant d'une figure majeure de la lutte à la pauvreté. Traitement épisodique, parfois scolaire. Mise en scène vigoureuse. B. Lavernhe parfait dans le rôle-titre. (sortie en salle: 22 décembre 2023)

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En rupture de ban avec son milieu bourgeois à l'âge adulte, Henri Grouès entre chez les frères capucins. En 1937, à 25 ans, il est renvoyé de l'ordre, au motif qu'il n'a pas la constitution nécessaire pour cette vie ascétique. Début 1940, Henri, sous-officier d'une division postée à la frontière italienne, est évacué en raison d'un malaise physique, non sans avoir d'abord connu l'amour dans les bras d'une jeune veuve. En 1942, devenu curé à Grenoble, il entre dans la Résistance, où une religieuse, Lucie Coutaz, lui fournit des faux papiers et une nouvelle identité: l'abbé Pierre. Après la guerre, en tant que député et prêtre ouvrier, ce dernier fonde avec Lucie Emmaüs, une maison vouée à aider les sans-abris. L'action de l'abbé Pierre durant l'hiver 1954 à Paris, un des plus froids de l'histoire, fait de lui une star des médias.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans la veine sociale et humaniste de SAUVER OU PÉRIR et GOLIATH, Frédéric Tellier brosse un portrait inspirant et honnête d'une figure majeure de la lutte à la pauvreté. L'abbé Pierre y est dépeint comme un homme plein de doutes, qui assume ses erreurs et, avant sa mort en 2007, constate avec amertume que son oeuvre n'a pas freiné l'avidité des riches, la xénophobie et la crise du logement. La mise en scène de Tellier est ample et vigoureuse, mais son traitement s'avère épisodique, voire parfois scolaire. Les scènes finales, entre le prêtre militant et sa fidèle complice Lucie (sobrement campée par Emmanuelle Bercot), dégagent néanmoins une belle qualité d'émotion. Dans le rôle-titre, Benjamin Lavernhe acquiert alors dans son jeu une plus grande profondeur, méconnaissable sous sa barbe postiche et ses nombreuses rides, témoin d'une longue vie d'abnégation. (Texte rédigé en mai 2023, dans le cadre du Festival de Cannes)

Texte : Louis-Paul Rioux

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