L’AVIS DE MEDIAFILM

Intraitable mais juste, rustre mais chaleureux, ce coureur des bois des temps modernes est passionnant à bien des égards. Pour son premier long métrage, la réalisatrice Lysandre Leduc-Boudreau - qui le connait depuis l’enfance - a tenté de lui rendre hommage avant qu’il ne soit trop tard. Mais il faut bien reconnaître que JACQUES rend très partiellement compte du parcours, des faits d’arme et de l’impact de cet iconoclaste peu loquace. En effet, la minceur des archives, les passages anecdotiques et le montage un peu désordonné ne rendent pas pleinement justice à ce sosie d'Hubert Reeves. En revanche, la direction photo d’Isabelle Stachtchenko capte à merveille l’immensité des lieux, ce qui en retour permet aux spectateurs de mesurer l'effort et le courage dont a dû faire preuve Jacques Dehoux pour survivre à une nature aussi peu hospitalière. Signalons enfin que celui-ci a déjà fait l’objet de deux moyens métrages documentaires, dont le fascinant "La trace", reportage belge de 1999.

Texte : Charles-Henri Ramond