Can. 2023. Film d'essai de Robert Morin . Dans la forêt boréale, des animaux se régalent de la carcasse d'un orignal abattu, tandis que des travailleurs forestiers fauchent des centaines d'arbres en un temps record. Fable grinçante sur la gloutonnerie. Exercice minimaliste fascinant, mais redondant et longuet. Humour ironique propre à l'auteur. (sortie en salle: 5 avril 2024)
Dans la forêt boréale, des animaux se régalent de la carcasse d'un orignal abattu, tandis que des travailleurs forestiers fauchent des centaines d'arbres en un temps record. Fable grinçante sur la gloutonnerie. Exercice minimaliste fascinant, mais redondant et longuet. Humour ironique propre à l'auteur. (sortie en salle: 5 avril 2024)
Grand amoureux de la chasse, Robert Morin se renouvelle avec cet essai très personnel, sorte de fable grinçante sur la gloutonnerie, tant naturelle qu'industrielle. L'iconoclaste auteur du NÈG' et de PAPA À LA CHASSE AUX LAGOPÈDES renvoie en effet dos à dos le festin d'animaux assurant leur survie et le bar ouvert de compagnies forestières s'emparant de richesses naturelles à des fins mercantiles. Plus minimaliste que jamais, Morin filme patiemment les étapes de la décomposition de la bête abattue, un peu à la manière de Peter Greenaway dans A ZED & TWO NOUGHTS. Assez fascinant, l'exercice redondant et longuet teste toutefois la patience du spectateur. Avec son humour habituel, le cinéaste met en scène une séquence ironique, visant à illustrer la communion millénaire entre le monde animal et les membres des communautés autochtones.
Texte : Louis-Paul Rioux