L'avis de Mediafilm

Les meilleures intentions peinent à faire oublier les invraisemblances et raccourcis commodes qui parsèment cette odyssée initiatique et édifiante, sur la dislocation familiale et l'apathie qu'inspirent (aux Blancs comme aux autochtones) les disparitions de femmes des Premières nations. Tout comme l'a fait RUSTIC ORACLE chez nous, FANCY DANCE s'acquitte néanmoins avec une certaine grâce de ce lourd cahier des charges. D'abord, par une mise en scène minimaliste mais parfois expressive. Ensuite, par l'interprétation naturaliste, jamais forcée, de l'ensemble de la distribution. Révélée l'an dernier dans KILLERS OF THE FLOWER MOON, l'actrice Pieds-Noirs Lily Gladstone, également co-productrice, défend un personnage complexe, qui aurait cependant gagné en profondeur si le scénario s'était fait plus suggestif. Sa forte présence et sa voix puissante compensent adéquatement ces manquements.

Martin Bilodeau