Jap. 2023. Drame de Ryusuke Hamaguchi avec Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa, Ryuji Kosaka. Des citoyens d'un village forestier s'élèvent contre les promoteurs tokyoïtes d'un camping de luxe au motif qu'il menace la pureté de l'eau. Réflexion poétique, subtilement engagée, sur la cohabitation avec la nature. Dénouement un peu abscons. Traitement contemplatif. Superbe musique. H. Omika excellent. (sortie en salle: 17 mai 2024)
Des citoyens d'un village forestier s'élèvent contre les promoteurs tokyoïtes d'un camping de luxe au motif qu'il menace la pureté de l'eau. Réflexion poétique, subtilement engagée, sur la cohabitation avec la nature. Dénouement un peu abscons. Traitement contemplatif. Superbe musique. H. Omika excellent. (sortie en salle: 17 mai 2024)
Le réalisateur de DRIVE MY CAR continue de surprendre avec cette réflexion poétique, subtilement engagée, sur la cohabitation avec la nature. Privilégiant ici encore les dialogues fins et les confidences au volant, le cinéaste donne cependant à son récit bien écrit, symétrique dans sa composition, le temps de respirer. Et à la nature, l'espace pour s'épancher dans l'image. Le plan d'ouverture - un long travelling en contre-plongée sous les arbres - annonce le temps du film et place le spectateur dans une position contemplative, la superbe partition de piano d'Eiko Ishibashi aidant. Les scènes montrant en temps réel Tukami (excellent Hitoshi Omika, vu dans WHEEL OF FORTUNE AND FANTASY, du même réalisateur) en train de fendre le bois, sont porteuses de la même intention poétique. Cela dit, le dénouement pousse un peu trop loin son goût de l'abstraction. (Texte rédigé en septembre 2023, dans le cadre du Festival de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau