É.-U. 2023. Comédie sportive de Bobby Farrelly avec Woody Harrelson, Kaitlin Olson, Kevin Iannucci. Condamné pour conduite en état d'ébriété, un entraîneur de basketball doit prendre en charge une équipe formée de déficients intellectuels. Remake vieille école d'un film espagnol de 2018. Message inclusif aux airs de déjà-vu. Réalisation manquant de punch et d'audace. W. Harrelson égal à lui-même. K. Olson amusante et pleine d'aplomb. (sortie en salle: 10 mars 2023)
Condamné pour conduite en état d'ébriété, un entraîneur de basketball doit prendre en charge une équipe formée de déficients intellectuels. Remake vieille école d'un film espagnol de 2018. Message inclusif aux airs de déjà-vu. Réalisation manquant de punch et d'audace. W. Harrelson égal à lui-même. K. Olson amusante et pleine d'aplomb. (sortie en salle: 10 mars 2023)
Pour sa première réalisation en solo, Bobby Farrelly propose un remake de CAMPEONES, un succès espagnol de 2018, inédit en salles au Québec. À cette occasion, il retrouve Woody Harrelson, qu'il avait codirigé avec son frère Peter il y près de trente ans dans la comédie sportive KINGPIN. Dans les années 1990, les Farrelly étaient des pionniers des récits prônant l'inclusion des handicapés et l'acceptation de la diversité physique par le biais d'un humour provocateur (THERE'S SOMETHING ABOUT MARY, SHALLOW HAL). Or, le message de tolérance et de solidarité délivré ici apparaît daté, tout autant que le traitement, vieille école et dénué de réelle invention. D'où un récit de rédemption téléphoné, aux scènes sportives manquant de punch et d'intensité, parsemé de gags scatologiques réchauffés. Égal à lui-même, Woody Harrelson parvient à humaniser son personnage a priori détestable, face à une Kaitlin Olson amusante et pleine d'aplomb en grande soeur protectrice et amante décomplexée. Parmi les véritables handicapés qui forment l'équipe de perdants métamorphosés de façon prévisible et peu crédible en gagnants, se démarquent l'attachant Kevin Iannucci et l'impertinente Madison Devlin.
Texte : Louis-Paul Rioux