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Caiti Blues

Can. 2023. Documentaire de Justine Harbonnier . Exilée au Nouveau-Mexique, une serveuse endettée, qui rêvait de chanter à Broadway, cherche sa place dans l’Amérique désenchantée post-Trump. Peinture mélancolique de l’échec. Errances narratives. Caméra à la bonne distance, refusant l’empathie forcée. C. Lord solaire et digne. (sortie en salle: 1 décembre 2023)

Général
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Caiti Blues (Caiti Blues)

Général Général

Can. 2023. Documentaire de Justine Harbonnier .

Exilée au Nouveau-Mexique, une serveuse endettée, qui rêvait de chanter à Broadway, cherche sa place dans l’Amérique désenchantée post-Trump. Peinture mélancolique de l’échec. Errances narratives. Caméra à la bonne distance, refusant l’empathie forcée. C. Lord solaire et digne. (sortie en salle: 1 décembre 2023)

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Les Films du 3 Mars
Madrid, Nouveau-Mexique. Du bar où elle travaille comme serveuse à la station de radio locale où elle s’épanche sur ce qu’elle ressent, Caiti Lord traîne sa mélancolie. Il faut dire que la jeune femme originaire de New York, fortement endettée après des études en arts, n’a pas eu la vie qu’elle imaginait. Ses rêves de gloire et de paillettes à Broadway sont partis en fumée, la laissant sur le bord de la route, coincée avec les laissés-pour-compte de l’Amérique post-Trump.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le premier long métrage documentaire de la Franco-Québécoise Justine Harbonnier invite à une balade américaine désenchantée, au milieu de paysages arides et de figures hippies qui font écho aux illusions perdues de l’héroïne. En dépit d’errances narratives, CAITI BLUES juxtapose avec pertinence le politique et l’intime, se faisant à la fois portrait d’une femme confrontée à la violence économique et peinture mélancolique de l’échec. Audacieux parce qu’il se déploie à l’inverse des récits de réussites habituels, le documentaire se refuse, comme en réponse à l’immobilisme subi par la trentenaire, à magnifier un territoire que le cinéma associe souvent au road-movie et à la liberté. La cinéaste opte pour un format d’images carré, maintenant la caméra à la bonne distance de Caiti, loin de tout discours appuyé ou d’empathie forcée. Ainsi, les extraits VHS issus de l’enfance de la jeune femme, époque insouciante où tout était encore possible, parlent d'eux-mêmes. Solaire malgré ses déconvenues, la chanteuse émotionnellement à nu force le respect.

Texte : Céline Gobert

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