Mali. 2023. Drame de Ramata-Toulaye Sy avec Khady Mane, Mamadou Diallo, Moussa Sow. Au nord du Sénégal, l'amour obsessif d'une jeune rebelle pour son mari provoque une sécheresse meurtrière dans leur village. Fable écologique et sociale aux visées un peu confuses. Images d'une beauté fulgurante et d'un lyrisme puissant. K. Mane intense et pleine de caractère.
Au nord du Sénégal, l'amour obsessif d'une jeune rebelle pour son mari provoque une sécheresse meurtrière dans leur village. Fable écologique et sociale aux visées un peu confuses. Images d'une beauté fulgurante et d'un lyrisme puissant. K. Mane intense et pleine de caractère.
Ce premier long métrage de la Franco-Sénégalaise Ramata-Toulaye Sy se distingue avant tout par ses images d'une beauté fulgurante et d'un lyrisme puissant. Le récit, par contre, laisse dubitatif. Fable écologique et sociale reprenant les motifs des contes africains traditionnels, BANEL ET ADAMA envoie un message confus. Sur l'émancipation des femmes dans un environnement patriarcal et archaïque? Pas vraiment. Sur les ravages d'un amour exclusif, peu tourné vers la communauté? Sans doute un peu plus. Mais en définitive, il se dégage surtout du film un sentiment d'impasse individuel et national, dans un Sénégal durement touché par les changements climatiques. Bana est incarnée avec beaucoup de caractère et d'intensité par la jeune Khady Mane, mais ses partenaires, non professionnels, tout comme elle, ont un jeu plus éteint et moins assuré. (Texte rédigé en mai 2023, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Louis-Paul Rioux