L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec ce slasher rural au-dessus de la moyenne, Ti West (THE INKEEPERS) confirme sa réputation de créateur d’atmosphères fortes, puisées à même le cinéma des années 1950 à 1970. Rien d’étonnant à ce que l’on retrouve ici des références à des classiques de l'horreur comme TEXAS CHAINSAW MASSACRE et PSYCHO, mais aussi des allusions à THE SEARCHERS et à la Nouvelle Vague. Certes, le scénario, plutôt prévisible, aurait gagné à approfondir les motivations de certains personnages. Cependant, l’évocation de la relation étroite unissant le sexe et la mort - éléments chers au genre - est plutôt bien exploitée, au fil d’un récit à combustion lente se dénouant sans retenue dans un dernier droit haletant. Lequel met de l’avant les impressionnants effets spéciaux produits par le WETA Workshop, studio néozélandais cofondé par Peter Jackson (THE LORDS OF THE RING). La mise en scène recherchée de West apporte elle aussi son lot de temps forts et de clins d’œil ludiques. Au sein d’une distribution bien dirigée, Mia Goth (SUSPIRIA) livre avec aplomb une performance saisissante.

Texte : Charles-Henri Ramond