É.-U. 2022. Comédie dramatique de Jesse Eisenberg avec Julianne Moore, Finn Wolfhard, Billy Bryk. La directrice d’un refuge pour femmes battues prend sous son aile un ado qui s’y trouve avec sa mère, tandis que son fils musicien tente de séduire une étudiante politiquement engagée. Chronique convenue sur l’incommunicabilité au sein des familles. Spectateur tenu à distance. Choix de mise en scène très assumés. Influences européennes. J. Moore tout en intériorité. (sortie en salle: 27 janvier 2023)
La directrice d’un refuge pour femmes battues prend sous son aile un ado qui s’y trouve avec sa mère, tandis que son fils musicien tente de séduire une étudiante politiquement engagée. Chronique convenue sur l’incommunicabilité au sein des familles. Spectateur tenu à distance. Choix de mise en scène très assumés. Influences européennes. J. Moore tout en intériorité. (sortie en salle: 27 janvier 2023)
Pour sa première réalisation, l’acteur Jesse Eisenberg (THE SOCIAL NETWORK) a fait des choix de mise en scène très assumés: cadrages plus maîtrisés qu’ils n’en ont l’air, images délavées, thème sonore – joué sur un Casio bas-de-gamme – à la fois enfantin et inquiétant, influences européennes dans un contexte éminemment américain, violence sourde distillant un malaise indéfinissable mais palpable. WHEN YOU FINISH SAVING THE WORLD déjoue assurément les attentes, mais cette volonté de maîtrise est à double tranchant tant elle tient le spectateur à distance. On peut être admiratif devant l’apparente aisance du cinéaste en herbe, mais sa chronique sur l’incommunicabilité au sein des familles – plus Gus Van Sant qu’Antonioni – et son constat sur l’incompatibilité entre aspirations artistiques et implication sociopolitique laissent de marbre. Tout en intériorité, Julianne Moore incarne, avec une remarquable économie de moyens, une femme moins lisse qu’elle ne voudrait l’être.
Texte : Éric Fourlanty