Can. 2022. Drame de Denis Côté avec Larissa Corriveau, Laure Giappiconi, Anne Ratte Polle. Encadrées par une thérapeute allemande et un travailleur social, trois femmes dites "hypersexuelles" passent 26 jours dans une maison tranquille au bord d’un lac. Drame bergmanien, déjouant les pièges d'un sujet délicat. Langage très cru. Dispositif minimaliste. Picturalité frappante. Interprètes féminines épatantes. (sortie en salle: 19 août 2022)
Encadrées par une thérapeute allemande et un travailleur social, trois femmes dites "hypersexuelles" passent 26 jours dans une maison tranquille au bord d’un lac. Drame bergmanien, déjouant les pièges d'un sujet délicat. Langage très cru. Dispositif minimaliste. Picturalité frappante. Interprètes féminines épatantes. (sortie en salle: 19 août 2022)
Avec ce drame bergmanien à la picturalité frappante, Denis Côté (CURLING, VIC + FLO ONT VU UN OURS) déstabilise le spectateur. D’abord, en refusant toute lecture psychologisante des personnages, ensuite en déjouant les multiples pièges qu’un sujet aussi provocateur (sur le papier) pouvait contenir. Très cru, le langage cérébralise à l’extrême une dimension pornographique - bien que jamais graphique -, dont il émane des vagues de douceur et de noirceur mêlées. Au mieux incompris, au pire jugés, les personnages féminins sont plutôt pensés comme des révélateurs de la psyché du spectateur, dont Côté se fait le fin analyste, tendant pour ainsi dire un miroir à une société qui refoule la sexualité dans des cadres imposés. La trame narrative se déploie avec intelligence, précision et profondeur, au coeur d’un dispositif minimaliste qui se permet quelques pas de côté étonnants, lors de séquences rêvées au réalisme cauchemardesque saisissant. Dans des rôles exigeants, toutes les interprètes font des miracles. (Texte rédigé en février 2022, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Céline Gobert
Par : Zachary Gaudreau, Repentigny
Ce film est un véritable somnifère! C'était long, très long. Certes, il s'agit d'un choix artistique, mais lorsqu'on passe 5 minutes à nous montrer une fille se faisant suspendre par une corde, c'est trop. Aucun développement de personnage, aucun enjeu, rien, du vide. Un des personnages à la fin (J'ai oublié son nom, c'est vous dire à quel point ça m'a marqué) dit la phrase suivante : « j'ai un sentiment d'échec. » Après avant écouté ce long-métrage, j'ai la même sensation que lui, mais un peu différente : j'ai perdu mon temps. Voilà! Esthétiquement, le film excelle, au niveau du synopsis, c'est intéressant, mais il manque la levure. Un film fade.
J'attribue à ce film la Cote