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Serre moi fort

Fr. 2022. Drame de Mathieu Amalric avec Vicky Krieps, Arieh Worthalter, Anne-Sophie Bowen-Chatet. Quelque part en France, à l'aube, une femme quitte subrepticement son domicile, semblant laisser derrière elle son mari et leurs deux jeunes enfants encore endormis. Évocation prenante d’un voyage intérieur. Récit énigmatique. Ton impressionniste. Mise en scène libre et précise. V. Krieps remarquable de présence à l’écran. (sortie en salle: 16 septembre 2022)

Général
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Serre moi fort (Serre moi fort)

Général Général

Fr. 2022. Drame de Mathieu Amalric avec Vicky Krieps, Arieh Worthalter, Anne-Sophie Bowen-Chatet.

Quelque part en France, à l'aube, une femme quitte subrepticement son domicile, semblant laisser derrière elle son mari et leurs deux jeunes enfants encore endormis. Évocation prenante d’un voyage intérieur. Récit énigmatique. Ton impressionniste. Mise en scène libre et précise. V. Krieps remarquable de présence à l’écran. (sortie en salle: 16 septembre 2022)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Mathieu Amalric
D'après la piéce de Claudine Galea
Photographie :
Montage :
Pays :
Distributeur :
Distribution Vidéo Québec
Dans un village français, à l’aube, Clarisse prend la voiture familiale et s’enfuit sur les routes. Elle semble abandonner Marc, son mari, et leurs deux jeunes enfants, Lucie et Paul, encore endormis à cette heure-là. Clarisse roule apparemment sans but, puis descend dans un petit hôtel au pied des Pyrénées, tandis que Marc, Lucie et Paul tentent de se débrouiller sans elle, entre les tâches quotidiennes, les leçons de piano, les moments tendres et les disputes entre frère et soeur. Pendant ce temps, la mère se remémore des moments de sa vie familiale. Ou bien les imagine-t-elle?

L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce sixième long métrage de Mathieu Amalric (TOURNÉE, BARBARA, LA CHAMBRE BLEUE) montre à quel niveau de maîtrise l’acteur-réalisateur est parvenu. Bien qu’adapté d’un texte de théâtre, SERRE MOI FORT ne pouvait exister qu’au cinéma, tant c’est une oeuvre qui ne vit que par l’image. Sur le fil ténu d’une dérive intérieure, Amalric mène son récit par petites touches, sans qu’il n’y ait de frontière entre passé et présent, réalité et songe éveillé, tissant sa toile délicatement mais sûrement, en faisant le pari de perdre temporairement le spectateur pour mieux le rattraper et l’atteindre en plein coeur. Avec une mise en scène apparemment en roue libre mais redoutable de précision, il construit son film comme un casse-tête, ne nous donnant la dernière pièce, maîtresse, qu’à la toute fin. Il fallait une comédienne d’exception pour donner chair à cet univers opaque; l’actrice luxembourgeoise Vicky Krieps (PHANTOM THREAD) y parvient superbement, habitant l’écran avec une remarquable présence.

Texte : Éric Fourlanty

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