L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce cinquième volet d'une populaire série autoréférentielle multiplie les clins d'oeil jusqu'à l'overdose. Combinant hommages, citations et réflexions sur le drame d'horreur, l'exercice abonde en commentaires sur les poncifs du genre et, de manière plus étonnante, sur la toxicité de certains de ses fans. D'abord amusant, puis de plus en plus lassant, le procédé de mise en abîme perpétuelle accouche d'un film qui se voit comme une énième suite inutile sur le phénomène des suites inutiles. Prenant la relève de Wes Craven (à qui le film est dédié), les réalisateurs Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett (READY OR NOT) s'avèrent par ailleurs plus doués pour le suspense et l'humour que pour l'horreur pure. Ce qui nous vaut une partie de cache-cache mémorable, liant victime et poursuivant au fil d'une séquence aussi drôle qu'angoissante. L'ensemble bénéficie du retour plutôt émouvant de trois des stars du premier SCREAM, vingt-six ans plus tard. Leur présence est, malheureusement, la seule touche humaine d'une suite qui a souvent des airs de quizz pour amateurs de films d'horreur.

Texte : Georges Privet