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Can. 2022. Drame de Charles-Olivier Michaud avec Chloé Djandji, Chantal Thuy, Jean Bui. Au milieu des années 1970, une jeune Vietnamienne timide connaît des difficultés d'adaptation au Canada, où sa famille a trouvé refuge. Évocation sensible du phénomène de l'intégration, d'après le roman de Kim Thuy. Construction en puzzle. Récit un peu trop flottant. Grammaire visuelle et sonore expressive. Distribution de qualité. (sortie en salle: 24 novembre 2023)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

Can. 2022. Drame de Charles-Olivier Michaud avec Chloé Djandji, Chantal Thuy, Jean Bui.

Au milieu des années 1970, une jeune Vietnamienne timide connaît des difficultés d'adaptation au Canada, où sa famille a trouvé refuge. Évocation sensible du phénomène de l'intégration, d'après le roman de Kim Thuy. Construction en puzzle. Récit un peu trop flottant. Grammaire visuelle et sonore expressive. Distribution de qualité. (sortie en salle: 24 novembre 2023)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Jacques Davidts
D'après le roman de Kim Thúy
Photographie :
Musique :
Montage :
Avec ses parents et ses deux petits frères, Tinh Nguyen a quitté précipitamment Saïgon au lendemain de la guerre du Vietnam. Le périlleux exode de la famille, passée par un camp de réfugiés insalubre en Malaisie, l'a conduite jusqu'au Québec, en plein coeur de l'hiver. Parrainés par un couple de bons samaritains, les Nguyen s'installent dans une petite ville. Tandis que ses parents acceptent avec philosophie leur nouvelle vie et le sacrifice qui y a conduit, Tinh montre des signes de résistance. À apprendre la langue, à se lier aux autres; bref, à s'intégrer.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Rarement le phénomène de l'intégration a-t-il été aussi sensiblement illustré au cinéma que dans cette adaptation par Charles-Olivier Michaud du roman de Kim Thuy. Par sa construction en puzzle, qui emploie les flash-backs pour décupler le sens de ce qui a précédé, le scénario de Jacques Davidts parie courageusement sur l'intelligence du spectateur. Cela dit, l'arc dramatique, quasi subliminal, s'appuie sur l'évolution intérieure de la jeune héroïne. Le charisme de la très photogénique Chloé Djandji est un peu trop discret pour qu'elle puisse porter seule ce fardeau. Expressive sans être trop voyante, la mise en scène empathique mixe les plans d'ensemble, les travelling latéraux, les gros plans de Tinh (la seule à y avoir droit), afin d'exprimer, d'abord l'isolement de la famille, puis son adhésion à la faveur d'un émouvant "petit bonheur" de Félix. La très belle musique de Michel Corriveau, la photographie soyeuse de Jean-François Lord (l'hiver a rarement été aussi beau au cinéma) et la distribution de qualité, contribuent elles aussi au charme de ce film qui, dans son dernier tiers, prend valeur de déclaration d'amour au Québec comme terre d'accueil. (Texte rédigé en septembre 2023, dans le cadre du Festival de Toronto)

Texte : Martin Bilodeau

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