Fr. 2021. Comédie de Philippe de Chauveron avec Christian Clavier, Chantal Lauby, Daniel Russo. Pour le 40e anniversaire de mariage de leurs parents, bourgeois et catholiques, quatre filles invitent leurs beaux-parents, tous issus des communautés culturelles. Troisième épisode d’une saga qui s’essouffle. Gags paresseux. Personnages caricaturaux. Intrigue secondaire amusante. Style visuel imperceptible. Interprétation correcte. (sortie en salle: 8 avril 2022)
Pour le 40e anniversaire de mariage de leurs parents, bourgeois et catholiques, quatre filles invitent leurs beaux-parents, tous issus des communautés culturelles. Troisième épisode d’une saga qui s’essouffle. Gags paresseux. Personnages caricaturaux. Intrigue secondaire amusante. Style visuel imperceptible. Interprétation correcte. (sortie en salle: 8 avril 2022)
Avec ce troisième épisode, la saga à succès de Philippe de Chauveron commence à montrer des signes d'essoufflement. Certes, le rythme est soutenu, grâce à un découpage efficace et à la présence de l'alerte duo Christian Clavier/ Chantal Lauby, qui personnifie à merveille une France conservatrice gangrénée par les tensions raciales. Par contre, certains gags se révèlent ratés, voire paresseux, tel ce parallèle plutôt douteux entre une dispute de voisinage et le conflit israélo-palestinien. À l’instar des précédents volets, le film mise sur l’exagération et les stéréotypes pour dénoncer l’hypocrisie de la bourgeoisie française. Mais cette fois, Chauveron ne parvient pas à humaniser ses personnages secondaires, brossés à gros traits (les beaux-parents) ou à peine esquissés (les épouses). Le scénario, atone et à court d’idées, est sauvé de justesse par une intrigue secondaire amusante, impliquant un mystérieux Allemand collectionneur d’art, qui permet aux auteurs de formuler une réflexion bienvenue sur la vieillesse et l'âgisme.
Texte : Céline Gobert