Fr. 2022. Drame historique de Jean-Jacques Annaud avec Samuel Labarthe, Jérémie Laheurte, Maximilien Seweryn. Le 15 avril 2019, pendant que la population regarde, horrifiée, l'incendie qui ravage la cathédrale Notre-Dame de Paris, des centaines de pompiers tentent de maîtriser le brasier. Évocation ambitieuse d'un événement marquant, au carrefour de la fiction et du documentaire. Réalisation technique impressionnante. Acteurs pas toujours à l'aise dans des rôles synthétiques. (sortie en salle: 15 avril 2022)
Le 15 avril 2019, pendant que la population regarde, horrifiée, l'incendie qui ravage la cathédrale Notre-Dame de Paris, des centaines de pompiers tentent de maîtriser le brasier. Évocation ambitieuse d'un événement marquant, au carrefour de la fiction et du documentaire. Réalisation technique impressionnante. Acteurs pas toujours à l'aise dans des rôles synthétiques. (sortie en salle: 15 avril 2022)
Des flammèches alimentant LA GUERRE DU FEU à l'incendie dévastant l'abbaye du NOM DE LA ROSE, Jean-Jacques Annaud était tout désigné pour mettre en scène cette évocation ambitieuse d'un événement marquant, au carrefour de la fiction et du documentaire. Passé maître dans l'art de relever les défis techniques (LA GUERRE DU FEU, L'OURS, TWO BROTHERS), Annaud se surpasse ici. Car sur le plan visuel et technique, on y croit. Et pas rien qu'un peu... Le problème, c'est que le scénario - cosigné par Thomas Bidegain, collaborateur de Jacques Audiard -, se perd dans ses tentatives d'humaniser le drame. Que ce soit dans son mélange hésitant de film-catastrophe, d'hommage au travail des pompiers et de parenthèses historico-mystiques. Ou avec ses personnages synthétiques, campés par des acteurs compétents, mais visiblement mal à l'aise de débiter des dialogues parfois risibles. Qui trop embrase, mal éteint, serait-on tenté de dire. De toute façon, l'élément humain n'a, ici, aucune chance face au feu, véritable star du film, qui règne en seigneur et maître sur ce spectacle impressionnant mais inégal, aussi pompeux que pompier.
Texte : Georges Privet