Qué. 2022. Drame de Maxime Giroux avec Vincent-Guillaume Otis, François Arnaud, Christine Beaulieu. En 2001, un enquêteur à la Commission des valeurs mobilières du Québec devient vice-président finances de Norbourg, une firme d'investissement soupçonnée de fraude. Récit captivant, raconté du point de vue d'un complice moins connu du tristement célèbre Vincent Lacroix. Personnages peu développés. Réalisation efficace et soignée. Bons comédiens. (sortie en salle: 22 avril 2022)
En 2001, un enquêteur à la Commission des valeurs mobilières du Québec devient vice-président finances de Norbourg, une firme d'investissement soupçonnée de fraude. Récit captivant, raconté du point de vue d'un complice moins connu du tristement célèbre Vincent Lacroix. Personnages peu développés. Réalisation efficace et soignée. Bons comédiens. (sortie en salle: 22 avril 2022)
D'entrée de jeu, NORBOURG déjoue les attentes du spectateur, en épousant non pas le point de vue du tristement célèbre Vincent Lacroix, mais celui de son principal complice, le moins connu Éric Asselin. Deuxième surprise: cette évocation des coulisses d'une opération de fraude scandaleuse, qui a fait plus de neuf mille victimes, s'avère nettement plus accessible, aux plans formel et narratif, que les propositions exigeantes auxquelles nous ont habitués jusqu'ici le réalisateur Maxime Giroux (DEMAIN, FÉLIX ET MEIRA, LA GRANDE NOIRCEUR) et le scénariste Simon Lavoie (LA PETITE FILLE QUI AIMAIT TROP LES ALLUMETTES, NULLE TRACE). La mise en scène n'en est pas moins efficace, Giroux parvenant à rendre captivants des développements et des échanges a priori peu cinégéniques. Serré et précis, le scénario omet toutefois de donner un peu de chair et de profondeur aux personnages. Ceux-ci sont cependant incarnés avec conviction par Vincent-Guillaume Otis (BABINE, CHASSE-GALERIE: LA LÉGENDE) et François Arnaud (ORIGAMI, AU REVOIR LE BONHEUR).
Texte : Louis-Paul Rioux