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Loin de Jérusalem (Shalom Putti)

Can. 2022. Documentaire de Tamas Wormser . Dans l’Ouganda rural, une communauté convertie au judaïsme reçoit un groupe de rabbins israéliens orthodoxes. Approche journalistique et informative d’un sujet étonnant. Absence d’ambition artistique. Refus déconcertant de tout regard critique. Intentions trop floues. (sortie en salle: 29 avril 2022)

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Loin de Jérusalem (Shalom Putti)

Can. 2022. Documentaire de Tamas Wormser .

Dans l’Ouganda rural, une communauté convertie au judaïsme reçoit un groupe de rabbins israéliens orthodoxes. Approche journalistique et informative d’un sujet étonnant. Absence d’ambition artistique. Refus déconcertant de tout regard critique. Intentions trop floues. (sortie en salle: 29 avril 2022)

Genre :
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En 1919, le chef de tribu Semei Kakungulu résiste à l'emprise colonialiste des Britanniques sur l’Ouganda, en se convertissant au judaïsme plutôt qu'au christianisme. Dans la foulée, il fonde la communauté juive des Abayudaya. Aujourd'hui, on dénombre encore quelques 2000 adeptes, dont 200 qui habitent le village de Putti, dans l’est de l’Ouganda. Vivant de l’agriculture de subsistance, les Abayudaya ont développé une tradition musicale qui intègre des prières hébraïques à des chants africains. Leur voeu le plus cher est d’être reconnus par l’État d’Israël et le grand-rabbinat, qui ont jusqu'à maintenant refusé de légitimer leur conversion au judaïsme. Mais l’arrivée au village d’un groupe de rabbins israéliens orthodoxes pourrait changer la donne.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Connaissant bien le village de Putti, pour s'y être rendu plusieurs fois sur une période de 7 ans, Tamás Wormser opte pour une facture classique et télévisuelle, privilégiant une approche journalistique et purement informative de son sujet, sans véritable ambition artistique. Du fait de sa volonté d’objectivité, le réalisateur se garde de tout regard critique sur des enjeux pourtant brûlants, tels que le spectre du colonialisme, la possibilité qu'il puisse exister un racisme de la part de l'État d’Israël, ou que la religion serve aussi d'outil de soumission (des femmes, en particulier). Ce qui peut paraître déconcertant, même si Tamás Wormser affirme avoir voulu laisser le spectateur se faire sa propre opinion. La fin du film, avec sa note joyeuse et ses remerciements à tous, confirme la sensation qu’il manque à l'entreprise un point de vue fort et des intentions affirmées.

Texte : Céline Gobert

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