Fr. 2022. Drame de Roschdy Zem avec Sami Bouajila, Roschdy Zem, Meriem Serbah. Après avoir subi un traumatisme crânien, un homme doux et effacé, en instance de divorce, dit leurs quatre vérités à son frère, sa soeur et ses deux enfants adulescents. Film tendre sur une crise familiale. Scénario à la fois familier et singulier. Certains manques dans le récit. Réalisation maîtrisée et sans esbroufe. S. Bouajila et R. Zem touchants. (sortie en salle: 9 juin 2023)
Après avoir subi un traumatisme crânien, un homme doux et effacé, en instance de divorce, dit leurs quatre vérités à son frère, sa soeur et ses deux enfants adulescents. Film tendre sur une crise familiale. Scénario à la fois familier et singulier. Certains manques dans le récit. Réalisation maîtrisée et sans esbroufe. S. Bouajila et R. Zem touchants. (sortie en salle: 9 juin 2023)
Pour son 6e film comme réalisateur, l'acteur Roschdy Zem (OMAR M’A TUER, CHOCOLAT) s’est inspiré d’un événement personnel et en a tiré, avec Maïwenn, un scénario au ton à la fois familier et singulier. Familier parce que l’éclatement d’une famille a souvent été traité au cinéma, et singulier parce qu’on a, tout au long du récit, la sensation très forte que ce lien qui unit cette fratrie n’est jamais vraiment en danger. Entre autres grâce à la réalisation, maîtrisée, toute en plans-séquences jamais ostentatoires, et une formidable troupe d’interprètes, qui module avec finesse les soubresauts et les accalmies d’un clan en crise. Ceci dit, on peut déplorer que Zem ne creuse pas davantage certaines situations, comme par pudeur. En laissant hors champ la mère des enfants, en expulsant assez cavalièrement, dans le dernier tiers, le personnage du fils de Moussa et en expédiant la finale dans une séquence consensuelle et parachutée, comme s’il avait manqué de temps en 85 minutes. Reste un film tendre, doux-amer et sans esbroufe, porté par le duo fraternel aussi crédible que touchant formé par Sami Bouajila et Roschdy Zem.
Texte : Éric Fourlanty