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The Blue Caftan (Le Bleu du caftan)

Fr. 2022. Drame de Maryam Touzani avec Saleh Bakri, Lubna Azabal, Ayoub Messioui. Au Maroc, un tailleur de caftans traditionnels, marié depuis 25 ans, tombe sous le charme d’un jeune apprenti qu’il vient d’embaucher. Histoire classique prenant une tangente inattendue et touchante. Personnages vibrants et nuancés. Mise en scène sobre et précise. Direction-photo chatoyante. L. Azabal bouleversante. (sortie en salle: 10 février 2023)

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The Blue Caftan (Le Bleu du caftan)

Fr. 2022. Drame de Maryam Touzani avec Saleh Bakri, Lubna Azabal, Ayoub Messioui.

Au Maroc, un tailleur de caftans traditionnels, marié depuis 25 ans, tombe sous le charme d’un jeune apprenti qu’il vient d’embaucher. Histoire classique prenant une tangente inattendue et touchante. Personnages vibrants et nuancés. Mise en scène sobre et précise. Direction-photo chatoyante. L. Azabal bouleversante. (sortie en salle: 10 février 2023)

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À Salé, en banlieue de Rabat, Halim a repris la boutique de son père, tailleur à la main de caftans traditionnels. Aux côtés de Mina, sa femme depuis 25 ans, il perpétue de peine et de misère cet artisanat millénaire, alors que la machine à coudre gagne du terrain et casse les prix de fabrication. Pour remplir à temps les commandes qu’il tarde à terminer, le tailleur engage Youssef, un jeune apprenti. Client occasionnel d'un hammam où il s’abandonne à des étreintes passagères, Halim se montre sensible aux charmes de Youssef. Bien que son mari soit discret, Mina prend rapidement conscience de l’attirance qui naît entre les deux hommes.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Sur une prémisse qu’on a vue dans plusieurs films de la mouvance LGBTQ+ – un homme marié lutte contre son attirance pour les hommes – , Maryam Touzani a signé, avec la collaboration de Nabil Ayouch, un superbe scénario, qui prend une tangente aussi inattendue que touchante. Le film dévoile alors peu à peu des personnages vibrants, nuancés et bien dessinés. La mise en scène épouse la sobriété et la précision du récit, tandis que la direction-photo de Virginie Surdej, essentielle à l’histoire, met joliment en lumière le chatoiement et la sensualité des étoffes, éclairant les zones d’ombres d'une société traditionnelle où les non-dits peuvent devenir une prison. Malgré le parti-pris de la cinéaste de miser essentiellement sur les silences et les regards, le film est porté par une tension dramatique et une charge émotive qui ne faiblissent pas jusqu’à la toute fin. Tout en retenue, Saleh Bakri est éloquent en homme loyal et blessé, mais c’est Lubna Azabal (INCENDIES), méconnaissable, qui est au coeur du film, bouleversante dans un rôle magnifiquement écrit.

Texte : Éric Fourlanty

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