É.-U. 2022. Comédie satirique de Adamma Ebo, Adanne Ebo avec Regina Hall, Sterling K. Brown, Nicole Beharie. Une équipe de tournage suit un pasteur baptiste qui, au lendemain d'un scandale sexuel, entreprend de rouvrir son église et de reconquérir ses adeptes, avec l'aide de sa fidèle épouse. Laborieuse version longue du court métrage de la réalisatrice. Traits satiriques faciles. Quelques bonnes idées provocatrices. Facture de faux documentaire pas toujours cohérente. Bons interprètes. (sortie en salle: 2 septembre 2022)
Une équipe de tournage suit un pasteur baptiste qui, au lendemain d'un scandale sexuel, entreprend de rouvrir son église et de reconquérir ses adeptes, avec l'aide de sa fidèle épouse. Laborieuse version longue du court métrage de la réalisatrice. Traits satiriques faciles. Quelques bonnes idées provocatrices. Facture de faux documentaire pas toujours cohérente. Bons interprètes. (sortie en salle: 2 septembre 2022)
Respectivement réalisatrice-scénariste et productrice, les soeurs Adamma et Adanne Ebo offrent ici une version allongée de leur court métrage éponyme, sorti en 2018. À l'argument central du film original ont été ajoutés des développements concernant une poignée d'irrésistibles fidèles, ainsi qu'une rivalité avec une nouvelle église prête à accueillir à bras ouverts les transfuges de la congrégation déchue. Avec un résultat laborieux et verbeux sur le plan narratif, et paresseux sur le plan satirique. Conçu comme un THIS IS SPINAL TAP chez les "preachers" afro-américains, HONK FOR JESUS. SAVE YOUR SOUL utilise hélas le procédé du faux documentaire de façon pas toujours cohérente. Il y a néanmoins çà et là quelques bonnes idées provocatrices (qu'il serait malvenu de dévoiler ici) et une illustration éloquente du mode de vie clinquant de ces entrepreneurs religieux multimillionnaires, "sauveurs d'âmes" autoproclamés prêts à toutes les bassesses pour conserver leurs privilèges. Ce couple pathétique est défendu avec enthousiasme et émotion par Regina Hall (MASTER) et Sterling K. Brown (WAVES).
Texte : Louis-Paul Rioux