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Godland (Vanskabte land)

Dan. 2022. Drame de Hlynur Palmason avec Elliott Crosset Hove, Ingvar Sigurdsson, Vic Carmen Sonne. À la fin du XIXe siècle, un prêtre danois, parti construire une église en Islande, met en péril sa vie et sa foi en prenant un chemin sauvage pour photographier le pays. Parabole puissante, racontée dans un style austère. Récit en deux temps, allusif et très subtil. Émotion tenue à distance. Paysages grandioses et terrifiants. Jeu halluciné de E. Crosset Hove. (sortie en salle: 24 mars 2023)

Général
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Godland (Vanskabte land)

Général Général

Dan. 2022. Drame de Hlynur Palmason avec Elliott Crosset Hove, Ingvar Sigurdsson, Vic Carmen Sonne.

À la fin du XIXe siècle, un prêtre danois, parti construire une église en Islande, met en péril sa vie et sa foi en prenant un chemin sauvage pour photographier le pays. Parabole puissante, racontée dans un style austère. Récit en deux temps, allusif et très subtil. Émotion tenue à distance. Paysages grandioses et terrifiants. Jeu halluciné de E. Crosset Hove. (sortie en salle: 24 mars 2023)

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Danemark, fin du XIXe siècle. Lucas, jeune prêtre luthérien, reçoit la mission de construire une église en Islande, dans une communauté côtière fondée par une poignée de ses compatriotes. Passionné de photographie, l'homme de Dieu insiste pour accoster au sud de l'île et emprunter un chemin sauvage pour prendre des images du pays et de sa population durant son périple. Cette décision indispose d'entrée de jeu son guide, l'Islandais Ragnar, un homme robuste qui déteste les colonisateurs et méprise les intellectuels.

L’AVIS DE MEDIAFILM

S'inspirant de la découverte sur son île natale des négatifs de sept photographies prises par un prêtre danois il y a plus de 150 ans, Hlynur Palmason (BRUMES D'ISLANDE) a forgé de toutes pièces une parabole puissante sur la foi, l'orgueil, le racisme et le colonialisme, qu'il raconte dans un style austère, dans le droit fil de Bergman et Dreyer. GODLAND débute sur le mode du voyage initiatique en milieu hostile - à la FITZCARRALDO et THE SILENCE -, campé dans des paysages naturels à la fois grandioses et terrifiants. Mais à la mi-temps, après une ellipse audacieuse, le film se transforme en chronique de village de pionniers, sur fond de romance interdite, qui prend ultimement des allures insolites de western. Filmant en format carré 1:33, avec des coins arrondis simulant les photographies d'antan, le réalisateur multiplie les plans-séquences lents et précis, et se montre expert dans l'art du montage. Seul bémol: un parti pris antidramatique qui garde trop souvent l'émotion à distance. La performance hallucinée de Elliott Crosset Hove et le jeu rugueux d'Ingvar Sigurdsson (également dans BRUMES D'ISLANDE) rehaussent cette oeuvre exigeante et finement allusive, qui respecte toujours l'intelligence du spectateur.

Texte : Louis-Paul Rioux

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