G.-B. 2022. Drame d'horreur de Mark Jenkin avec Mary Woodvine, Edward Rowe, Flo Crowe. En avril 1973, une biologiste bénévole, seule sur une île au large des Cornouailles, vit des expériences étranges qui semblent liées au passé tragique des lieux. Méditation énigmatique et envoûtante sur les méfaits de la solitude. Paysages austères et imposants, filmés dans un 16 mm granuleux. Jeu sobre et subtil de M. Woodvine. (sortie en salle: 31 mars 2023)
En avril 1973, une biologiste bénévole, seule sur une île au large des Cornouailles, vit des expériences étranges qui semblent liées au passé tragique des lieux. Méditation énigmatique et envoûtante sur les méfaits de la solitude. Paysages austères et imposants, filmés dans un 16 mm granuleux. Jeu sobre et subtil de M. Woodvine. (sortie en salle: 31 mars 2023)
GEOGRAPHIES OF SOLITUDE rencontre David Lynch, le Stephen King de CREEPSHOW et le folklore celtique dans ENYS MEN ("île rocheuse" en cornique), méditation énigmatique et envoûtante sur les méfaits de la solitude. Écrit, mis en scène, photographié, monté et mis en musique par Mark Jenkin (l'inédit BAIT), ce fascinant ovni cinématographique a fait sensation lors de sa présentation à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes de 2022. Minimaliste et volontairement répétitif, le récit se laisse peu à peu envahir par les apparitions insolites, provoquées ou non par la présence d'un mystérieux menhir à une centaine de mètres de la maison de la protagoniste. Demeurant délibérément vague sur les antécédents de cette dernière, le cinéaste s'attache surtout à démontrer comment l'absence d'interaction sociale peut déranger la vie psychique des individus. Présente dans chaque plan, Mary Woodvine adopte le ton sobre et subtil requis par cet exercice de style exigeant, campé dans des paysages austères, imposants, et tourné dans un 16 mm granuleux, qui rappelle l'esthétique des films à petit budget des années 1970.
Texte : Louis-Paul Rioux