É.-U. 2022. Drame de Sam Mendes avec Olivia Colman, Michael Ward, Colin Firth. Au début des années 1980, sur la côte anglaise, une gérante de cinéma, solitaire et bipolaire, tombe amoureuse d'un jeune employé afro-descendant. Évocation d'époque fignolée, plombée par un message social peu subtil. Émotion peinant à sourdre. Hommage au cinéma sincère mais peu inspiré. Portrait de femme senti, porté par une O. Colman très investie. (sortie en salle: 9 décembre 2022)
Au début des années 1980, sur la côte anglaise, une gérante de cinéma, solitaire et bipolaire, tombe amoureuse d'un jeune employé afro-descendant. Évocation d'époque fignolée, plombée par un message social peu subtil. Émotion peinant à sourdre. Hommage au cinéma sincère mais peu inspiré. Portrait de femme senti, porté par une O. Colman très investie. (sortie en salle: 9 décembre 2022)
Le réalisateur des acclamés AMERICAN BEAUTY, ROAD TO PERDITION, SKYFALL et 1917 fait malheureusement son premier faux pas artistique avec EMPIRE OF LIGHT. Visuellement fignolée (comment faire autrement avec le virtuose Roger Deakins à la direction photo?), son évocation d'époque est plombée par un message féministe et antiraciste peu subtil et très insistant. Véhiculé par un placide Toby Jones (INFAMOUS), dans le rôle d'un projectionniste qui aime transmettre son savoir et sa cinéphilie, l'hommage au septième art se révèle sincère mais pas très inspiré. On est loin de la magie de CINÉMA PARADISO. Mais plus grave encore, l'émotion véritable peine à sourdre, en raison de l'artificialité de plusieurs situations et de la manière dont elles s'enchaînent, au fil d'un scénario intégralement signé par Mendes, une première pour lui. C'est dommage, car au coeur du film, on trouve un portrait de femme senti, porté par une très investie Olivia Colman (THE FAVOURITE, THE SON).
Texte : Louis-Paul Rioux