L'avis de Mediafilm

Encouragée par la réception enthousiaste de sa comédie subversive BOOKSMART, la comédienne Olivia Wilde revient avec une deuxième réalisation plus ambitieuse. Visuellement soigné et formellement inventif, DON'T WORRY DARLING prend la forme d'une fable féministe, prétexte à une dénonciation percutante de la masculinité toxique. Campé dans un décor idyllique au carrefour de PLEASANTVILLE, THE TRUMAN SHOW et THE STEPFORD WIVES, le film manque toutefois de subtilité, soulignant trop tôt les effets dramatiques pour annoncer les événements sinistres à venir. Le dénouement ménage un coup de théâtre ingénieux et troublant, quoique déjà exploité avec davantage de cohérence dans d'autres films, qu'il serait malvenu de citer ici. Dans la veine de sa performance dans MIDSOMMAR, Florence Pugh joue avec l'intensité requise, face au chanteur Harry Styles (DUNKIRK), assez convaincant dans son premier grand rôle au cinéma.

Louis-Paul Rioux