É.-U. 2022. Drame de guerre de J.D. Dillard avec Jonathan Majors, Glen Powell, Thomas Sadoski. Durant la guerre de Corée, les exploits du premier aviateur noir recruté par la marine américaine et ceux de son collègue et ami, un valeureux pilote de chasse. Mélange satisfaisant de “buddy movie”, de film de guerre et de drame social. Personnages plus étoffés qu’à l’habitude. Ensemble au rythme hésitant. Réalisation adroite. J. Majors convaincant. (sortie en salle: 23 novembre 2022)
Durant la guerre de Corée, les exploits du premier aviateur noir recruté par la marine américaine et ceux de son collègue et ami, un valeureux pilote de chasse. Mélange satisfaisant de “buddy movie”, de film de guerre et de drame social. Personnages plus étoffés qu’à l’habitude. Ensemble au rythme hésitant. Réalisation adroite. J. Majors convaincant. (sortie en salle: 23 novembre 2022)
Au carrefour du “buddy movie”, du film de guerre et du drame social, cet hommage à un militaire méconnu de la guerre de Corée se regarde sans déplaisir. Le récit, adapté de la biographie éponyme d’Adam Makos, contient en effet plusieurs séquences aériennes adroitement restituées et des moments de tension au suspense bien ménagé. Toutefois, c’est dans sa volonté de casser l’image traditionnelle du soldat héroïque que DEVOTION se démarque. Et ce, grâce à des commentaires sur les luttes raciales et le sens du devoir infusés dans des portraits de combattants à la psychologie plus fouillée qu’à l’habitude. Réalisé par J.D. Dillard (SLEIGHT) avec un savoir-faire indéniable, l’ensemble est cependant pénalisé par un rythme hésitant, et un épisode long, inutile et bourré de clichés dans lequel les protagonistes rencontrent Elizabeth Taylor à Cannes. Dans la peau d’un pilote qui aura fait face à d’âpres luttes, tant au sol que dans les airs, Jonathan Majors (THE LAST BLACK MAN IN SAN FRANCISCO) est des plus convaincants. En copain meurtri, Glen Powell (TOP GUN : MAVERICK) livre une prestation faite de nuances et de sensibilité.
Texte : Charles-Henri Ramond