Can. 2022. Drame de Marie Clements avec Grace Dove, Phillip Lewitski, Rémy Girard. Survivante des pensionnats autochtones, une matriarche Cree relate son combat pour préserver sa fille et obtenir réparation pour les sévices qu'elle a subis. Saga ambitieuse, mais inégale. Récit trop dense pour la durée d’un long métrage. Montage déroutant. Réalisation évocatrice. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 2 juin 2023)
Survivante des pensionnats autochtones, une matriarche Cree relate son combat pour préserver sa fille et obtenir réparation pour les sévices qu'elle a subis. Saga ambitieuse, mais inégale. Récit trop dense pour la durée d’un long métrage. Montage déroutant. Réalisation évocatrice. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 2 juin 2023)
Le propos est plus que pertinent, les intentions sont louables et le budget, très confortable. Des atouts de taille qui ne suffisent pourtant pas à rendre digeste cette saga autochtone pénalisée par un montage déroutant et un récit trop dense pour la durée d'un long métrage. Après une introduction convaincante, le scénario – formaté pour une minisérie de 5 heures – se perd dans un dédale de flashbacks sans liens entre eux et de valeur inégale. En outre, malgré son ampleur dramatique et une idée intéressante (l’utilisation de la langue crie par l’armée pour coder ses messages secrets), l’intrigue ne révèle rien de neuf sur les pensionnats ni sur les conditions de vie des Autochtones du Canada. S’appuyant sur une reconstitution historique efficace, la mise en scène de Marie Clements (THE ROAD FORWARD) est plutôt évocatrice, en dépit d’effets superflus, d’une nette tendance au mélo et d’une trame sonore envahissante. Dans la peau d’une femme résiliente et déterminée, Grace Dove (THE REVENANT) domine une distribution investie, où brillent également Rémy Girard et Karine Vanasse.
Texte : Charles-Henri Ramond