Qué. 2022. Documentaire de Michael Zelniker . Des dirigeants autochtones, des scientifiques et des militants écologistes dénoncent la destruction de la forêt boréale canadienne par de puissantes compagnies papetières surtout motivées par le profit. Synthèse personnelle et fouillée d'un dossier brûlant d'actualité. Certains sujets seulement effleurés. Dernière partie un peu redondante. Témoignages très articulés, parfois déchirants. Réalisation simple mais efficace. (sortie en salle: 9 décembre 2022)
Des dirigeants autochtones, des scientifiques et des militants écologistes dénoncent la destruction de la forêt boréale canadienne par de puissantes compagnies papetières surtout motivées par le profit. Synthèse personnelle et fouillée d'un dossier brûlant d'actualité. Certains sujets seulement effleurés. Dernière partie un peu redondante. Témoignages très articulés, parfois déchirants. Réalisation simple mais efficace. (sortie en salle: 9 décembre 2022)
Acteur dans une vingtaine de films (THE TERRY FOX STORY, STUART BLISS), Michael Zelniker se lance avec aplomb dans la réalisation d'un premier long-métrage documentaire, proposant une synthèse personnelle et fouillée d'un dossier brûlant d'actualité. À partir du phénomène de la surconsommation de papier hygiénique en temps de crise, il trace un ambitieux portrait de la condition autochtone au Canada, qui passe par une dénonciation des ravages causés par les grandes papetières, dont les coupes à blanc mettent en danger la survie du caribou, animal emblématique de la culture des Premières nations. Si la prise de conscience écologiste des héritiers de l'empire Proctor and Gamble (fabricant du papier Charmin) est prometteuse, les poursuites de la papetière Resolute contre les journalistes d'enquête et Greenpeace traduisent la nature d'une industrie polluante, destructrice et fière de l'être. Simple mais efficace, la réalisation alterne les témoignages d’intervenants tous très articulés, avec des images de la forêt boréale, souvent à vol d'oiseau, illustrant l'état critique de ce magnifique milieu naturel. Bref, Michael Zelniker livre un exposé captivant, nécessaire et parfois déchirant, mais qui, à trop vouloir en dire, s'égare parfois, et se conclut de manière un peu redondante.
Texte : Louis-Paul Rioux