L’AVIS DE MEDIAFILM

Moins lourde et didactique que son précédent FRENCH DISPATCH, cette nouvelle fantaisie de Wes Anderson (MOONRISE KINGDOM, THE GRAND BUDAPEST HOTEL) se révèle beaucoup plus accessible, avec son récit farfelu au possible, prétexte à un autre exercice narratif et formel ludique. Probable que la mise en abyme n'apporte pas grand chose au film, si ce n'est la propension d'Anderson de jouer avec les contrastes: images en noir et blanc satiné pour les scènes dans le théâtre, couleurs saturées et lumière éclatante sur les décors stylisés lors des séquences dans le désert. Cela dit, le ton pince-sans-rire caractéristique de l'auteur garde ici plus que jamais l'émotion à distance, surtout quand il est question de traiter du deuil qui afflige l'une des familles présentes au congrès. Triée sur le volet, la distribution se plie admirablement au ton décalé recherché par l'auteur. (Texte rédigé en mai 2023, dans le cadre du Festival de Cannes)

Texte : Louis-Paul Rioux