Qué. 2022. Documentaire de Maxime-Claude L’Écuyer . Des artistes contemporains ouvrent les portes de leurs ateliers, situés dans une ancienne bâtisse industrielle montréalaise, récemment achetée par des promoteurs immobiliers. Plongée captivante dans l’univers de figures importantes de l’art contemporain. Constat alarmant sur l’embourgeoisement. Mise en scène maîtrisée. Témoignages éclairants. (sortie en salle: 23 septembre 2022)
Des artistes contemporains ouvrent les portes de leurs ateliers, situés dans une ancienne bâtisse industrielle montréalaise, récemment achetée par des promoteurs immobiliers. Plongée captivante dans l’univers de figures importantes de l’art contemporain. Constat alarmant sur l’embourgeoisement. Mise en scène maîtrisée. Témoignages éclairants. (sortie en salle: 23 septembre 2022)
Réalisateur de courts métrages de fiction remarqués ("Suki", "Zsofika"), Maxime-Claude L’Écuyer signe un premier long métrage documentaire captivant de bout en bout. Invité à visiter des lieux rarement montrés, le spectateur entre à pas feutrés dans l’intimité des sujets, au fil de témoignages qui jettent un éclairage autant sur l’artiste que sur sa relation avec son espace de création. Lequel est souvent considéré comme un lieu de partage favorisant la mixité des talents, tout en étant parfois un véritable refuge psychologique, essentiel à la pratique artistique. Parfaitement maîtrisée, la mise en scène superpose les voix hors-champ aux lents travellings, à la caméra plongeante et aux plans fixes évocateurs pour donner à cette visite guidée une réelle impression d’immersion sensorielle. Par ailleurs, 305 BELLECHASSE dresse un constat alarmant, sans être sensationnaliste, des conséquences de l’embourgeoisement, responsable en cinq ans à peine de l’éviction de plusieurs centaines d’artistes montréalais.
Texte : Charles-Henri Ramond