Can. 2021. Drame de Catherine Therrien avec Patrice Robitaille, Nour Belkhiria, Rose-Marie Perreault. Un professeur de philosophie a maille à partir avec une étudiante qui conteste la mauvaise note qu'elle a obtenue pour un travail dans lequel elle citait le Coran. Exposé oral inabouti sur des thèmes controversés. Scénario plutôt artificiel, partant de bonnes intentions. Réalisation conventionnelle. P. Robitaille et N. Belkhiria très justes. (sortie en salle: 5 novembre 2021)
Un professeur de philosophie a maille à partir avec une étudiante qui conteste la mauvaise note qu'elle a obtenue pour un travail dans lequel elle citait le Coran. Exposé oral inabouti sur des thèmes controversés. Scénario plutôt artificiel, partant de bonnes intentions. Réalisation conventionnelle. P. Robitaille et N. Belkhiria très justes. (sortie en salle: 5 novembre 2021)
Cet exposé oral partait d’une double bonne intention. D’une part, celle de dénoncer la mollesse idéologique du système d’éducation québécois. D’autre part, celle d'ouvrir un dialogue respectueux sur la pensée et la foi, en rapprochant deux pôles réputés irréconciliables: une immigrante voilée et un "quinqua" blanc laïc. Mais si les intentions sont faites pour éclore, celles du film de Catherine Therrien demeurent, pour la plupart, au stade de l'énoncé. Les meilleurs moments, c'était souhaité, sont ceux opposant Patrice Robitaille et Nour Belkhiria. Très justes, dans les convictions comme dans les doutes de leurs personnages, les deux acteurs tirent vers le haut un scénario artificiel, ivre de dialogues surexplicatifs et d'invraisemblances commodes (le "règlement" RH d'un cégep mis à jour en cours d'année, vraiment?). La réalisation conventionnelle (le montage est à la hache) se drape à l'occasion dans une bande sonore chatoyante (Leonard Cohen, Patrick Watson). Celle-ci confirme l'impression qu'on avait déjà, à savoir qu'UNE RÉVISION n'obtiendrait pas pire note s'il passait à la radio.
Texte : Martin Bilodeau