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Une histoire à soi

Fr. 2021. Documentaire de Amandine Gay . Adoptés tout petits, cinq adultes, âgés entre 25 et 52 ans, reviennent sur leurs expériences d'enfants exilés de leurs pays d’origine, puis élevés par des familles françaises. Approche intimiste et politique de l’adoption internationale. Dialogue fascinant entre témoignages oraux et archives visuelles. Réalisation effacée mais empathique. Témoignages éclairants. (sortie en salle: 26 août 2022)

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Une histoire à soi (Une histoire à soi)

Fr. 2021. Documentaire de Amandine Gay .

Adoptés tout petits, cinq adultes, âgés entre 25 et 52 ans, reviennent sur leurs expériences d'enfants exilés de leurs pays d’origine, puis élevés par des familles françaises. Approche intimiste et politique de l’adoption internationale. Dialogue fascinant entre témoignages oraux et archives visuelles. Réalisation effacée mais empathique. Témoignages éclairants. (sortie en salle: 26 août 2022)

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La Cinémathèque québécoise
Ils sont cinq, originaires du Brésil, du Sri Lanka, du Rwanda, de la Corée du Sud et d’Australie. Ils ont en commun d’avoir été exilés puis adoptés par des familles françaises. Aujourd'hui âgés entre 25 et 52 ans, Anne-Charlotte, Joohee, Céline, Niyongira et Mathieu portent encore en eux le souvenir de leur passé. Leurs expériences entremêlées témoignent de situations et de problèmes généralement omis des récits portant sur l'adoption internationale, et parlent des difficultés de se forger, des années après avoir quitté son pays d'origine, une histoire à soi.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après OUVRIR LA VOIX, son premier film dans lequel elle donnait la parole à 23 femmes noires, Amandine Gay se penche sur les parcours de cinq adultes – sur les 93 qu'elle a rencontrés! – issus de l'adoption internationale, tout comme elle. Son approche, à la fois intimiste et politique, repose sur une idée aussi radicale qu'originale: juxtaposer les propos de ces cinq personnes aux images filmées par leurs familles adoptives, qui ne recoupent pas toujours ce que disent les intervenants. Sans confessions directes à la caméra, ni commentaires en voix off. Le procédé est simple mais fertile, et crée une dissonance purement cinématographique, qui fait vibrer le récit de façon prenante, suggérant le gouffre identitaire habitant ces vies à jamais hantées par le mirage d’une enfance fantasmée, celle qui aurait pu être mais qui est, désormais, inaccessible. Les témoignages assemblés par la cinéaste – dont la réalisation est discrète mais empathique – sont aussi éclairants qu'émouvants, et brossent un portrait à rebrousse-poil d'un sujet rarement abordé avec autant d'audace et d'intelligence.

Texte : Georges Privet

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