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Un Héros (Ghahreman)

Iran. 2021. Drame de Asghar Farhadi avec Amir Jadidi, Sahar Goldust, Mohsen Tanabandeh. En prison pour dette, un père divorcé cause la surprise en décidant de rendre à sa propriétaire un sac d'argent trouvé. Radiographie riche et complexe de l'Iran contemporain. Quelques développements un peu forcés. Réalisation vivante et maîtrisée. Interprètes convaincus.

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Un Héros (Ghahreman)

Iran. 2021. Drame de Asghar Farhadi avec Amir Jadidi, Sahar Goldust, Mohsen Tanabandeh.

En prison pour dette, un père divorcé cause la surprise en décidant de rendre à sa propriétaire un sac d'argent trouvé. Radiographie riche et complexe de l'Iran contemporain. Quelques développements un peu forcés. Réalisation vivante et maîtrisée. Interprètes convaincus.

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Rahim purge une peine de trois ans à la prison de Shiraz pour dette impayée. Profitant d'une permission de deux jours, le père divorcé retrouve Farkhondeh, sa petite amie secrète. Celle-ci a trouvé près d'un arrêt d'autobus un sac à main contenant 17 pièces d'or. Avec cette somme, Rahim pourrait rembourser son créancier et recouvrer sa liberté. Mais le taux de change désavantageux de l'or l'incite à modifier sa stratégie. Il placarde en ville une annonce à l'intention de la propriétaire du sac perdu, en donnant comme numéro de téléphone celui de la prison. Son geste généreux sème l'émoi dans le grand public. Mais le créancier de Rahim n'est pas dupe, soupçonnant qu'il y a des zones d'ombre dans son histoire.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après le tiède TOUT LE MONDE LE SAIT, tourné en Espagne sur un canevas policier plutôt conventionnel, Asghar Farhadi revient en forme, avec une autre radiographie de son Iran natal dont il a le secret (UNE SÉPARATION, LE CLIENT). L'état des prisons, l'asservissement des femmes, les lois ancestrales encadrant le mariage, la corruption et l'image des institutions, sont autant de sujets abordés dans son scénario à la fois complexe et fluide. Fidèle à son habitude, Farhadi dévoile son jeu une carte à la fois, de manière à soutenir l'intérêt du spectateur, récompensé par la riche tapisserie humaine et sociale qui se dévoile sous ses yeux. Quelques développements un peu forcés assombrissent de manière fugitive cette passionnante leçon de fabrication des héros à l'ère des médias sociaux, formellement maîtrisée et interprétée avec conviction. (Texte rédigé en octobre 2021, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)

Texte : Louis-Paul Rioux

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