It. 2021. Drame de Nanni Moretti avec Margherita Buy, Riccardo Scamarcio, Alba Rohrwacher. Sur une période de dix ans, la vie et les drames de quatre familles habitant le même immeuble à condos de Rome. Adaptation laborieuse d'un roman d'Eshkol Nevo. Psychologie à rabais. Réalisation compétente, mais manquant d'ambition artistique. Bon interprètes.
Sur une période de dix ans, la vie et les drames de quatre familles habitant le même immeuble à condos de Rome. Adaptation laborieuse d'un roman d'Eshkol Nevo. Psychologie à rabais. Réalisation compétente, mais manquant d'ambition artistique. Bon interprètes.
Cinéaste italien majeur (JOURNAL INTIME, LE CAÏMAN, LA CHAMBRE DU FILS, palme d'or à Cannes en 2001), Nanni Moretti démérite avec cette adaptation laborieuse d'un roman israélien. Chronique chorale échelonnée sur dix ans, THREE FLOORS s'ouvre sur une scène percutante, aux implications humaines potentiellement riches. Dès les séquences suivantes, le ton vire au mauvais téléroman. Les affrontements sont d'une surprenante violence (inédite dans l'oeuvre de Moretti) et les résolutions de conflits se fondent sur une psychologie au rabais. Réalisé de manière compétente, mais sans véritable ambition artistique, le film est défendu avec conviction par des interprètes de talent, Moretti s'attribuant un des rôles les plus effacés de la distribution. À l'image de son implication personnelle dans ce projet dont il n'a pas signé le scénario, une autre première pour lui. (Texte rédigé en septembre 2021, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Louis-Paul Rioux