G.-B. 2020. Drame de Joanna Hogg avec Honor Swinton Byrne, Tilda Swinton, James Spencer Ashworth. Dans les années 1980 à Londres, une étudiante en cinéma entreprend la réalisation d'un film expérimental, inspiré de son histoire d'amour avec un junkie aujourd'hui décédé. Suite et fin réussie d'un diptyque autobiographique. Récit tissé de non-dits et de détails signifiants. Dénouement stupéfiant. Traitement éthéré. Actrice principale juste, mais manquant de charisme.
Dans les années 1980 à Londres, une étudiante en cinéma entreprend la réalisation d'un film expérimental, inspiré de son histoire d'amour avec un junkie aujourd'hui décédé. Suite et fin réussie d'un diptyque autobiographique. Récit tissé de non-dits et de détails signifiants. Dénouement stupéfiant. Traitement éthéré. Actrice principale juste, mais manquant de charisme.
Suite et fin d'un diptyque autobiographique amorcé en 2019, THE SOUVENIR PART II reprend exactement là où son auteure nous avait laissés. Par une double mise en abyme, Joanna Hogg illustre de manière inspirée la mutation du vécu en mémoire, puis en oeuvre d'imagination. Le film dans le film (celui tourné par Julie et montré quasiment dans son intégralité) évoque le style de Derek Jarman, personnifié dans le récit et source d'inspiration avouée de Hogg, qui l'a bien connu. Tissé de non-dits, à la manière d'un certain cinéma de l'époque, émaillé de détails signifiants que seul le spectateur attentif saura capter au passage, le film flotte dans une sorte d'apesanteur jusqu'à son dénouement stupéfiant, dont il vaut mieux taire la nature. Disons simplement que celui-ci boucle la boucle de si belle manière qu'on en vient à oublier le manque de charisme de son actrice principale, très juste au demeurant.
Texte : Martin Bilodeau