É.-U. 2021. Drame de moeurs de Alan Taylor avec Alessandro Nivola, Leslie Odom Jr., Michael Gandolfini. Au début des années 1970, un adolescent italien du New Jersey idolâtre un chef mafieux aux prises avec un rival afro-américain. Antépisode ambitieux de la série télévisée "Les Soprano". Conflits raciaux un peu plaqués. Réalisation vigoureuse. Bonne reconstitution d'époque. A. Nivola impressionnant. (sortie en salle: 1 octobre 2021)
Au début des années 1970, un adolescent italien du New Jersey idolâtre un chef mafieux aux prises avec un rival afro-américain. Antépisode ambitieux de la série télévisée "Les Soprano". Conflits raciaux un peu plaqués. Réalisation vigoureuse. Bonne reconstitution d'époque. A. Nivola impressionnant. (sortie en salle: 1 octobre 2021)
Cet antépisode de "The Sopranos" se laisse voir sans prérequis. Cela dit, trop en dire sur le récit risquerait de gâcher le plaisir des admirateurs de la célèbre série de HBO, créée en 1999 par David Chase. Coécrit par ce dernier, le scénario ambitieux, vigoureusement mis en scène par Alan Taylor, déjoue habilement les attentes. De fait, THE MANY SAINTS OF NEWARK évoque moins la genèse de l'iconique Tony Soprano que l'époque et le contexte dans lesquels il a grandi. Ainsi, par moments, le film prend des allures d'un GOODFELLAS à la sauce "seventies". Le climat interracial explosif ajoute une dimension dramatique, historique et sociale très actuelle. Mais en vérité, celle-ci a peu à voir avec le contenu de la série originale. Bien que très honnête dans la peau du personnage qui a rendu célèbre son défunt père, Michael Gandolfini est éclipsé par l'impressionnant Alessandro Nivola, le truculent Ray Liotta et la robuste Vera Farmiga, étonnamment vulgaire dans le rôle de l'amère et mesquine Livia Soprano.
Texte : Louis-Paul Rioux