G.-B. 2021. Drame de Pablo Larrain avec Kristen Stewart, Sally Hawkins, Timothy Spall. En décembre 1991, Lady Diana Spencer passe un temps des Fêtes pénible auprès de la famille royale et de son mari infidèle, le prince Charles. Brillante relecture imaginaire de faits historiques. Portrait très original d’une figure mythique contemporaine. Illustration somptueuse et inventive. Composition crédible et intense de K. Stewart. (sortie en salle: 5 novembre 2021)
En décembre 1991, Lady Diana Spencer passe un temps des Fêtes pénible auprès de la famille royale et de son mari infidèle, le prince Charles. Brillante relecture imaginaire de faits historiques. Portrait très original d’une figure mythique contemporaine. Illustration somptueuse et inventive. Composition crédible et intense de K. Stewart. (sortie en salle: 5 novembre 2021)
Après l'impressionniste JACKIE et le ludique NERUDA, Pablo Larrain poursuit avec SPENCER sa mission de réinventer un genre cinématographique ankylosé: le biopic. Son nouvel opus offre une brillante relecture imaginaire de faits historiques. Visuellement somptueux et inventif, le film brosse un portrait extrêmement original d'une figure mythique contemporaine. Débutant comme un film d'espionnage, avec son cortège de véhicules militaires transportant les caisses d'aliments minutieusement vérifiés en vue des agapes royales, le film adopte ensuite le ton du thriller psychologique mâtiné d'horreur gothique. Envoûtant et fascinant, avec sa partition jazzée et anxiogène signée Jonny Greenwood, l'exercice se révèle particulièrement juste et émouvant dans les séquences montrant la protagoniste avec ses enfants, et celles où elle se trouve en compagnie de sa domestique préférée (attachante Sally Hawkins). À la limite du mimétisme, Kristen Stewart compose une Lady Di crédible et intense.
Texte : Louis-Paul Rioux