L’AVIS DE MEDIAFILM

Trois coeurs, deux perdus et un retrouvé, règlent le pouls (bien faible) de ce manuel de prêt-à-penser dans lequel pèse sur le héros, défendu avec énergie par Antoine Olivier Pilon, une culpabilité de magnitude quasi biblique. Assurément, SAM s'inscrit dans la continuité de 1 :54, premier long métrage de Yan England, subordonné lui aussi à un message de santé publique faisant écran à sa proposition artistique. Du reste, tous les efforts déployés dans la production de ce "téléfilm" édifiant sautent aux yeux. Les dialogues surverbalisent, sans rien laisser à l’imagination des spectateurs, ni même aux interprètes, qui s’en délivrent comme on le ferait de colis trop lourds. La technique compétente appuie une mise en scène décorative plus qu’expressive. Sur les thèmes de la seconde chance, des cadeaux de la vie, de la rédemption face à soi-même, le cinéma a toujours eu beaucoup à dire. SAM n’ajoute rien de neuf à la conversation.

Texte : Martin Bilodeau