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Profession du père

Fr. 2021. Comédie dramatique de Jean-Pierre Améris avec Benoît Poelvoorde, Jules Lefebvre, Audrey Dana. Au début des années 1960, un garçon de 12 ans est entraîné dans les fantasmes de complot politique de son père, un chômeur aigri et mythomane. Chronique douce-amère et faussement désinvolte, inspirée du roman de Sorj Chalandon. Quelques lourdeurs. Réalisation élégante. Jeu parfois excessif de B. Poelvoorde. (sortie en salle: 12 novembre 2021)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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Profession du père (Profession du père)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

Fr. 2021. Comédie dramatique de Jean-Pierre Améris avec Benoît Poelvoorde, Jules Lefebvre, Audrey Dana.

Au début des années 1960, un garçon de 12 ans est entraîné dans les fantasmes de complot politique de son père, un chômeur aigri et mythomane. Chronique douce-amère et faussement désinvolte, inspirée du roman de Sorj Chalandon. Quelques lourdeurs. Réalisation élégante. Jeu parfois excessif de B. Poelvoorde. (sortie en salle: 12 novembre 2021)

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1960. Émile, 12 ans, n'a d'yeux que pour son père André, un chômeur fort en gueule qui prétend avoir exercé mille et un métiers périlleux et pris part à tous les grands événements de l'histoire récente de la France. L'enfant ignore toutefois que, derrière les apparences, ce papa héroïque cache en vérité un homme faible, meurtri psychologiquement par la guerre d'Algérie. Désoeuvré et aigri, ce mythomane tyrannise Denise, son épouse pourtant dévouée, et remplit la tête de son fils de fantasmes de complots. L'annonce à la télévision, par le général de Gaulle, de son soutien au voeu d'autodétermination des Algériens, a sur André l'effet d'une trahison. Avec Émile, il va ourdir la chute du général, avec la complicité du soi-disant parrain américain du gamin, proche conseiller de John F. Kennedy.

L’AVIS DE MEDIAFILM

S'inspirant du roman autobiographique de Sorj Chalandon, le Français Jean-Pierre Améris (LES ÉMOTIFS ANONYMES, L'HOMME QUI RIT) signe une chronique douce-amère élégante mais surtout, faussement désinvolte. En effet, celle-ci apparaît d'abord légère, avec sa reconstitution d'époque ludique (mais impeccable) et son patriarche clownesque. Puis, le malaise s'installe, à mesure que, de sous la surface, émergent les tourments d'une enfance blessée et, de manière plus générale, les mauvais souvenirs d'une guerre coloniale sale. L'ensemble n'est pas sans certaines lourdeurs, comme si le film ne s'était pas complètement affranchi du livre. Le père, défendu par Benoît Poelvoorde, est par moments si déjanté qu'on s'explique mal l'indulgence de sa femme à son endroit (sensible Andrey Dana) et plus encore la fascination affectueuse de son fils (excellent Jules Lefebvre). Le dénouement corrige le tir.

Texte : Martin Bilodeau

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