Mères parallèles (Madres Paralelas)
Mères parallèles (Madres Paralelas)
L'avis de Mediafilm
Grand amoureux des femmes et des mères, Pedro Almodovar soude l'une et l'autre dans cette variation inspirée mais imparfaite sur des thèmes qui lui sont chers depuis VOLVER: la vérité, la transmission, la mémoire génétique. Son récit verbomoteur s'ouvre et se referme sur un enjeu politique puissant: l'exhumation des martyrs des phalangistes espagnols. Entre les deux, tel un fil conducteur abstrait, se déploie l'histoire des deux "mères parallèles" défendues avec grâce par Milena Smit et la muse longue-durée du cinéaste, Penélope Cruz (7 films à leur actif). La grammaire visuelle et les décors, comme toujours impeccablement expressifs, servent un scénario qui prend (trop) son temps et ne laisse rien au hasard de l'interprétation. Obsédé par le contrôle, Almodovar laisse ici paraître son principal trait de caractère, sans sa divine contrepartie: la rigueur absolue, présente par intermittence dans son cinéma depuis TOUT SUR MA MÈRE, duquel MADRES PARALELAS a parfois l'air d'avoir été... séparé à la naissance. (Texte rédigé en octobre 2021, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Synopsis
Janis, photographe célibataire de Madrid, souhaite faire exhumer d'une fosse commune le corps de son arrière-grand-père et ceux d'autres hommes de son village assassinés en 1933 par une milice d'extrême droite. Arturo, anthropologue médico-légal nouvellement rencontré, l'aide à monter son dossier. Chemin faisant, il devient son amant. Mais Arturo est marié. Ne pouvant se soustraire à ses obligations, il fait le choix de partir lorsque Janis lui annonce qu'elle attend un enfant. Leur fille naît dans une maternité, le même jour que le bébé d'Ana, une adolescente que Janis avait pris soin d'apaiser dans les heures qui ont précédé l'accouchement. Les chemins des deux femmes se séparent ensuite, chacune retournant à sa vie, Ana auprès de sa mère, actrice égocentrique, Janis à son appartement abritant une jeune fille au pair incompétente. Quelques mois plus tard, Arturo rend visite à Janis et demande à voir le bébé. Sa vue le trouble. Cet enfant, dit-il, ne peut pas être de lui. (sortie en salle le 11 février 2022)
Année
2021Genre
DrameDurée
123 min.Origine
EspagneBande-annonce (FR)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Information
Classification
Genre
Drame
Année
2021
Durée
123 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
Espagne
Distribution
Métropole Films Distribution