Aust. 2021. Drame de Justin Kurzel avec Caleb Landry Jones, Judy Davis, Anthony LaPaglia. En Australie, à la fin des années 1990, un jeune homme asocial, un peu simple d'esprit, est amené par diverses circonstances à commettre une tuerie de masse. Récit sec et rigoureux, inspiré d'un fait divers tragique. Incursion dérangeante dans l'esprit d'un désaxé. Réalisation impressionniste. Performance extraordinaire de C. Landry Jones. (sortie en salle: 8 avril 2022)
En Australie, à la fin des années 1990, un jeune homme asocial, un peu simple d'esprit, est amené par diverses circonstances à commettre une tuerie de masse. Récit sec et rigoureux, inspiré d'un fait divers tragique. Incursion dérangeante dans l'esprit d'un désaxé. Réalisation impressionniste. Performance extraordinaire de C. Landry Jones. (sortie en salle: 8 avril 2022)
Justin Kurzel (MACBETH, ASSASSIN'S CREED) revient dans son Australie natale pour réaliser cette évocation sèche et rigoureuse d'un fait divers tragique, qui fut à l'origine d'une loi nationale visant un meilleur contrôle des ventes d'armes à feu. Pour être plus précis, NITRAM prend la forme d'une incursion dérangeante dans l'esprit d'un désaxé, incarné par l'Américain Caleb Landry Jones (ANTIVIRAL, THREE BILLBOARDS OUTSIDE EBBING, MISSOURI), d'une rare intensité dans une performance qui lui a valu le prix d'interprétation à Cannes en 2021. Ce jeune homme immature, impulsif et imprévisible, maladroit dans sa recherche d'approbation et d'affection, est dépeint dans le film comme une véritable bombe à retardement, dont le mécanisme sera déclenché par une déconvenue humiliante pour son père (bouleversant Anthony LaPaglia, dans un étonnant contre-emploi). Impressionniste, la mise en scène de Kurzel fait monter la tension jusqu'au terrible dénouement, illustré avec une pudeur exemplaire.
Texte : Louis-Paul Rioux