Fr. 2021. Drame de Yvan Attal avec Ben Attal, Suzanne Jouannet, Benjamin Lavernhe. Une jeune Parisienne accuse le fils de la compagne de son père de l’avoir violée lors d’une fête à laquelle les parents les avaient incités à aller. Sujet vital et délicat. Film à message courageux mais convenu. Scénario en adéquation avec le propos, personnages utilitaires. Mise en scène sans point de vue. Acteurs de talent.
Une jeune Parisienne accuse le fils de la compagne de son père de l’avoir violée lors d’une fête à laquelle les parents les avaient incités à aller. Sujet vital et délicat. Film à message courageux mais convenu. Scénario en adéquation avec le propos, personnages utilitaires. Mise en scène sans point de vue. Acteurs de talent.
Toute révolution sociale avance par soubresauts. Celle lancée par #MeToo et #balancetonporc ne fait pas exception. C’est un sujet vital quel le cinéma doit aborder, et Yvan Attal (MA FEMME EST UNE ACTRICE, LE BRIO) est un des rares à avoir le courage de le faire. Mais LES CHOSES HUMAINES relève, hélas, plus du film à message, comme ceux d’André Cayatte dans les années 70, que du cinéma tout court. Réalisateur compétent et attachant, Attal a souvent traité de sujets sensibles d’une façon toute personnelle, jouant avec maestria sur la frontière entre réalité et fiction, entre autres en donnant la vedette à sa femme, Charlotte Gainsbourg, et, plus récemment, à un de leurs enfants, Ben Attal, tous deux acteurs de talent. Mais ici, malgré un scénario en adéquation avec le propos, les personnages n’arrivent pas à vivre à l’écran, tant ils ont une fonction utilitaire d’incarner les différentes facettes du sujet traité. Au final, à force de vouloir couvrir tous les angles de la notion de consentement, véritable sujet du film, Attal signe un pensum convenu sans point de vue. Dommage. (Texte rédigé en novembre 2022, dans le cadre du festival Cinémania)
Texte : Éric Fourlanty