Fr. 2021. Comédie de Julien Rappeneau avec Ilan Debrabant, Jean-Paul Rouve, Audrey Lamy. Dans les années 1960, un gamin de la région parisienne part en quête d'un mystérieux trésor, pour empêcher sa famille de déménager dans le sud du pays, où son père a été promu. Récit mièvre et poussif, inspiré des personnages créés par Sempé et Goscinny. Gags prévisibles. Reconstitution d’époque soignée. Interprétation souvent caricaturale. J.-P. Darroussin savoureux. (sortie en salle: 25 février 2022)
Dans les années 1960, un gamin de la région parisienne part en quête d'un mystérieux trésor, pour empêcher sa famille de déménager dans le sud du pays, où son père a été promu. Récit mièvre et poussif, inspiré des personnages créés par Sempé et Goscinny. Gags prévisibles. Reconstitution d’époque soignée. Interprétation souvent caricaturale. J.-P. Darroussin savoureux. (sortie en salle: 25 février 2022)
À la différence du PETIT NICOLAS et des VACANCES DU PETIT NICOLAS, adaptations par Laurent Tirard des livres illustrés de Goscinny et Sempé, ce troisième volet, signé Julien Rappeneau (FOURMI), propose un scénario original, dans l'esprit des auteurs. Hélas, LE TRÉSOR DU PETIT NICOLAS n’a ni la fraîcheur du premier film, ni les amusants clins d'oeil cinématographiques du second. Certes, le monde des adultes – qui se prennent au sérieux et ne comprennent rien au sérieux du monde de l’enfance – est toujours vu à hauteur de gamin en culottes courtes. Mais la tendresse acidulée de Sempé/Goscinny, l’élégance du trait du premier et l’humour fin du second, manquent ici cruellement à l'appel. Le récit est poussif et les scènes s’enchainent sans surprise. Même la référence à l’Aubagne des souvenirs d’enfance de Pagnol est ici réduite à un gag facile, qu’on voit venir de loin. La reconstitution d’époque demeure toutefois soignée et assez crédible. Si le jeu des interprètes principaux est souvent caricatural, les seconds rôles s'en tirent mieux, surtout Jean-Pierre Darroussin, savoureux en directeur d’école qui abuse des jeux de mots, le seul à incarner réellement l’esprit unique du Petit Nicolas.
Texte : Éric Fourlanty