É.-U. 2021. Science-fiction de Lana Wachowski avec Keanu Reeves, Carrie-Anne Moss, Yahya Abdul-Mateen II. À la veille de faire paraître une nouvelle version de son populaire jeu vidéo, son créateur reçoit la visite d'un mystérieux inconnu. Suite plutôt réussie, en forme de métafiction autoréférentielle. Mise en scène efficace quoique répétitive. Interprètes réinventant leurs personnages de manière ludique.
À la veille de faire paraître une nouvelle version de son populaire jeu vidéo, son créateur reçoit la visite d'un mystérieux inconnu. Suite plutôt réussie, en forme de métafiction autoréférentielle. Mise en scène efficace quoique répétitive. Interprètes réinventant leurs personnages de manière ludique.
Ce quatrième épisode tardif d'une série-culte du début des années 2000 démarre sur les chapeaux de roue, avec un premier acte original et déstabilisant. Visiblement inspirée par BACK TO THE FUTURE 2 et le cinéma de Charlie Kaufman (en particulier ADAPTATION et ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND), Lana Wachowski (travaillant pour la première fois sans sa soeur Lilly) signe une suite plutôt réussie. De fait, THE MATRIX RESURRECTIONS séduit plus par ses aspects métafictionnels et ses éléments autoréférentiels, que par sa reprise paresseuse de composantes familières. Moins surprenants par ses effets spéciaux (qui s'avèrent parfois étonnamment décevants) que par ses jouissives pirouettes narratives, l'ensemble éclipse les deux derniers volets de la série, sans toutefois atteindre les sommets de l'original. Keanu Reeves et Carrie-Anne Moss réinventent avec ludisme, mais aussi une émotion parfois surprenante, les personnages qu'ils ont jadis créés.
Texte : Georges Privet