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Je suis Karl

All. 2021. Thriller de Christian Schwochow avec Luna Wedler, Jannis Niewöhner, Milan Peschel. Traumatisée par l'attentat terroriste qui a décimé sa famille, une adolescente trouve réconfort auprès du séduisant leader d'un mouvement d'extrême-droite. Drame anxiogène sur la politique migratoire européenne. Développements pas toujours crédibles. Réalisation énergique. L. Wedler juste.

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Je suis Karl (Je suis Karl)

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All. 2021. Thriller de Christian Schwochow avec Luna Wedler, Jannis Niewöhner, Milan Peschel.

Traumatisée par l'attentat terroriste qui a décimé sa famille, une adolescente trouve réconfort auprès du séduisant leader d'un mouvement d'extrême-droite. Drame anxiogène sur la politique migratoire européenne. Développements pas toujours crédibles. Réalisation énergique. L. Wedler juste.

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À peine rentrée chez elle à Berlin après quelques semaines de vacances à Paris, Maxi s'échappe de la maison pour aller voir une amie. Durant son absence et celle de son père Alex, l'immeuble à appartements explose. La bombe, dissimulée dans un colis, fait 16 victimes, dont la mère et les frères jumeaux de la jeune fille. Intellectuel de gauche favorable à l'accueil des réfugiés blâmés pour l'attentat, Alex s'enfonce dans la dépression. Mais sa fille, assiégée par la presse, bout de colère. Sa rencontre avec Karl lui offre une échappatoire. Le jeune homme séduisant l'invite à s'inscrire à une université d'été à Prague réunissant des jeunes issus de tous les pays d'Europe. Sur place, Maxi prend connaissance du discours xénophobe et réactionnaire qui les rassemble. Sans y adhérer entièrement, elle tombe amoureuse du messager: Karl. Mais celui-ci, profitant de sa vulnérabilité, la manipule et instrumentalise son histoire pour fortifier son message anti-immigration.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce film imparfait et anxiogène reprend la formule du slogan solidaire né des attentats de Charlie Hebdo pour illustrer comment tout peut être récupéré, détourné, vidé de son sens. L'effet est assez terrifiant. Miroir d'une Europe inquiète, divisée sur l'enjeu des migrants et des valeurs morales et politiques qu'il soulève, JE SUIS KARL se veut une sorte de boomerang imaginaire et meurtrier de la politique migratoire d'Angela Merkel. Qu'on ne s'y trompe pas: le point de vue de Christian Schwochow (WESTERN), sur cette éclosion fasciste chez des jeunes Européens nés dans les privilèges, n'est guère flatteur; même si sa caméra, obsédée par leur beauté aryenne, induit une légère ambiguïté. L'intrigue bondissante n'est pas toujours crédible et le cheminement de la pensée de l'héroïne (Luna Wedler, très juste) est parfois mal rendu à l'écran. Mais le film possède l'énergie d'un épisode de la série des BOURNE et, de par son dénouement précipité mais assez spectaculaire, le potentiel de produire l'électrochoc dont le jeune 21e siècle a bien besoin. (Texte rédigé en mars 2021, dans le cadre de l'édition en ligne de la Berlinale)

Texte : Martin Bilodeau

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