G.-B. 2021. Drame d'horreur de Ben Wheatley avec Joel Fry, Reece Shearsmith, Hayley Squires. Durant une pandémie, un chercheur agricole et une garde forestière tentent de retrouver la trace d'un groupe de scientifiques disparus dans une forêt dense. Conte de fées grand-guignolesque. Scénario surchargé et incohérent. Temps morts. Réalisation parfois imaginative, abusant des effets-chocs. Interprétation inégale. (sortie en salle: 16 avril 2021)
Durant une pandémie, un chercheur agricole et une garde forestière tentent de retrouver la trace d'un groupe de scientifiques disparus dans une forêt dense. Conte de fées grand-guignolesque. Scénario surchargé et incohérent. Temps morts. Réalisation parfois imaginative, abusant des effets-chocs. Interprétation inégale. (sortie en salle: 16 avril 2021)
Après un détour par la télévision, avec son remake de REBECCA pour Netflix, Ben Wheatley (KILL LIST, HIGH RISE) revient aux sources de son inspiration, via ce drame d'horreur aux allures de conte de fées grand-guignolesque. Sa réflexion sur notre rapport à la nature, aux superstitions et à la science, est plombée par un scénario surchargé, qui démarre bien mais accumule vite les temps morts et les incohérences. Inspiré par la Covid-19 et tourné en pleine pandémie, ce mélange éclectique d'influences (QUATERMASS, DOOMWATCH, THE BLAIR WITCH PROJECT, MIDSOMMAR) se voit comme une sorte de remake de A FIELD IN ENGLAND, mais en plus débridé et en moins réussi. Jouant son va-tout dans un dénouement survolté et psychédélique, Wheatley signe une réalisation imaginative, hantée par la musique perturbante de Clint Mansell, mais complaisante dans son abus d'effets-chocs. Défendu par une distribution inégale, l'ensemble laisse l'impression d'un fourre-tout bordélique, parfois inspiré mais ultimement frustrant.
Texte : Georges Privet